« La RDC est sur la liste noire. Personne ne veut de problème avec les Nations unies », a déclaré Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères lors d’un débriefing sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Il appelle le Conseil de sécurité de l’ONU a annulé l’obligation de notification pour l’achat des armes par le gouvernement congolais. « Rien n’a changé, c’est une sorte d’embargo imposée à la RDC. Car cela conditionne même la liberté de ceux qui peuvent vendre les armes à la RDC », a dit le ministre.
Le chef de la diplomatie congolaise dénonce une injustice flagrante qui constitue un soutien à ceux qui combattent le pays. « Pendant ce temps, le M23 est approvisionné en armes qui sont achetés à travers le monde sans déclaration pour nous combattre et au gouvernement, on nous oblige à déclarer. N’est-ce pas une façon de nous affaiblir ? La conséquence logique est qu’on nous affaiblit », a-t-il indiqué.
Il assure à la communauté internationale que la RDC n’est pas un état voyou. « Un cas qui se produit maintenant. Le matériel militaire a été acheté et venait vers ici, mais en cours de route, le transporteur a dit non, ça ne peut pas arriver en RDC », a-t-il révélé.
Pourtant, une délégation du Comité de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, a précisé lors de leur entretien avec Modeste Bahati, président du Sénat congolais, que seuls les groupes armés sont sous le régime des sanctions. Et que le gouvernement congolais, lui, est libre de se procurer les armes.
Ali Maliki