Emmanuel Macron, président français, ne se rendra plus au Mali le lundi 20 décembre comme prévu. Le président français annule son déplacement en raison du Coronavirus. Au Mali, Emmanuel Macron devait rencontrer le colonel Assimi Goïta, président de la transition et partager un dîner de Noël avec les troupes françaises à Gao. C’est ce qu’a annoncé l’Élysée dans un communiqué vendredi 17 décembre.
Cette décision a été prise après le Conseil de défense sanitaire qui a examiné de nouvelles mesures face à la cinquième vague du Covid-19 et à l’expansion du variant omicron. Selon l’Élysée, « cette décision a été prise dans un souci de cohérence entre les mesures annoncées au niveau national et l’agenda international du président, et dans un souci de ne pas exposer notre dispositif militaire dans un moment de dégradation de la situation sanitaire en métropole ».
D’après la présidence française, « l’organisation de cette rencontre était difficile ». « Emmanuel Macron voulait qu’y participent les présidents en exercice de la Communauté économique d’États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) le président ghanéen Nana Akufo-Addo et du G5 Sahel le Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, mais les autorités maliennes ont rejeté ce format. Ils souhaitaient un entretien bilatéral », a rapporté la même source.
Ce premier tête-à-tête entre Emmanuel Macron et le chef de la junte malienne devait intervenir dans un climat crispé. Depuis plusieurs mois, Bamako et Paris sont sous tension diplomatique. La France et la Cédéao soupçonne la junte d’organiser un glissement au pouvoir. Entre-temps, les troupes françaises se retirent du Mali. Le gouvernement malien aurait menacé de se tourner vers le groupe russe Wagner pour lutter face à la menace djihadiste. Chose qui exaspère Paris, qui qualifie ce groupe russe de « mercenaire ».
D’après Maliweb, la visite annulée du président était une opportunité pour crever l’abcès qui grangère la relation entre les deux États depuis plusieurs. Mais il faudra encore attendre pour ce tête-à-tête entre le colonel Assimi Goïta, qui fait face aux pressions internationales sur un probable partenariat avec Wagner, et Emmanuel Macron.
Joe Kashama