Après le rejet de son recours ce mardi 2 avril, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente du Parlement sud-africain, risque une arrestation sur fond de soupçons de corruption.
Accusée d’avoir perçu des pots-de-vin d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense, Mme Mapisa-Nqakula a tenté d’éviter une arrestation, en contestant la légalité des charges retenues contre elle.
D’après la juge Sulet Potterill du tribunal de Pretoria, le tribunal n’a pas le pouvoir de juger une arrestation qui n’avait pas encore eu lieu comme illégale. Elle souligne que Mme Mapisa-Nqakula a eu accès à un avocat et que les représentants de l’État avaient fait preuve d’indulgence, en laissant passer deux semaines depuis la perquisition de son domicile.
« Si le tribunal accédait à une telle demande, il ouvrirait les vannes pour que chaque suspect puisse invoquer la faiblesse des charges retenues contre lui et empêcher son arrestation », a-t-elle déclaré.
Suite à cette décision, la présidente du Parlement s’est mise en « congé spécial » avec effet immédiat.
Cette affaire survient à un moment délicat pour le parti au pouvoir, l’ANC, qui fait face à une perte de popularité et à des enquêtes d’opinion défavorables à l’approche des élections générales du 29 mai.
L’ANC risque de perdre sa majorité absolue pour la première fois, en raison notamment de scandales de corruption et d’un contexte socio-économique difficile.
Tshokuta