Ce vendredi 22 mars, l’Alliance démocratique (DA), parti d’opposition, a réclamé la destitution de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente du Parlement, après une perquisition à son domicile sur fond d’accusations de corruption durant son passage à la tête du ministère de la Défense.
Pourtant, Mme Mapisa-Nqakula a, la veille, annoncé se retirer « temporairement de ses fonctions ». Elle a justifié sa décision par « la gravité des accusations et des spéculations médiatiques ».
Mais le parti d’opposition entend déposer une « motion de censure » qui sera débattue à l’Assemblée contre elle. La DA rappelle avoir déjà réclamé sa démission depuis que cette affaire a éclaté sans succès. `
Mardi 19 mars, une opération de perquisition et saisi a été menée au domicile de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente de l’Assemblée nationale sud-africain, à Johannesburg. L’affaire fait polémique à quelques mois de la présidentielle en Afrique du Sud, où l’ANC, parti au pouvoir, est encore une nouvelle fois secoué par un scandale de corruption.
Les faits reprochent à Nosiviwe Mapisa-Nqakula remontent à son passage à la tête du ministère de la Défense entre 2014 et 2021. Des médias locaux ont révélé qu’elle aurait sollicité 2,3 millions de rands (121 000 Usd) de pots-de-vin auprès d’un ancien entrepreneur militaire.
Mais Stephen May, avocat de Mme Mapisa-Nqakula, indique avoir déposé un recours en urgence auprès d’un tribunal, remettant en cause le bien-fondé des accusations qui la visent et s’opposant à toute arrestation à ce stade. Et la présidente du Parlement a joint à sa requête une déclaration sous serment dans laquelle elle dénonce une « humiliation » et des « spéculations » étalées sur la place « publique » l’entravant dans ses fonctions, a rapporté la presse locale.
La Rédaction