Contaminée depuis quelques mois par le virus du Mpox, la propagation de cette maladie pourrait aggraver les pressions budgétaires en Afrique subsaharienne, a annoncé l’agence de notation Fitch ce mercredi 28 août.
Fitch indique, dans un communiqué, que les épidémies virales peuvent avoir des effets économiques et budgétaires importants. Cette source précise qu’une partie de l’impact négatif pourrait toutefois être compensée par un financement accru de la part des pays donateurs riches.
« Il pourrait également y avoir des défis à relever pour gérer les effets inflationnistes, en particulier si la production alimentaire ou la logistique sont considérablement perturbées, ainsi que pour limiter les recettes fiscales et nécessiter davantage de dépenses de santé », a précisé l’agence de notation Fitch.
Potentiellement mortel, le virus Mpox a été déclaré urgence sanitaire mondiale par l’Organisation mondiale de la santé au début du mois. C’était après qu’une nouvelle souche, connue sous le nom de clade Ib, s’est propagée en RDC et aux États voisins.
En Afrique, plusieurs souches de mpox se propagent simultanément. Mais la RDC représente toujours la grande majorité des cas. Selon Fitch, en cas d’augmentation substantielle du nombre de cas de Mpox, le principal impact sur les économies serait probablement sur la consommation et la production.
Cette année, treize pays africains ont signalé plus de 22 800 cas de MPOX et 622 décès, ont déclaré mardi les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, contre douze pays ayant signalé plus de 18 900 cas et 541 décès une semaine plus tôt.
L’agence de notation explique la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda, l’Afrique du Sud et l’Ouganda font partie des émetteurs notés, qui ont signalé des cas de mpox. « Dans la plupart de ces pays, le nombre de cas confirmés de MPOX est très faible, souvent à un seul chiffre. Toutefois, il pourrait y avoir une sous-déclaration dans certains pays », a déclaré Fitch.
Actuellement, le tourisme pourrait également être touché face à la montée en puissance de cette maladie. Il s’agit d’un facteur potentiellement important au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. C’est où les données des Nations Unies estiment qu’il représentait respectivement 11 %, 20 % et 19 % du total des recettes d’exportation de biens et services en 2022.
Josaphat Mayi