Ce vendredi 16 août, un responsable du réseau humanitaire de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a, lors, d’une conférence de presse annoncée, le manque de plus de kits de diagnostic, de traitements et de vaccins paralyse la réponse adéquate au virus de Mpox en Afrique.
Bronwyn Nichol de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) indique qu’il y a une pénurie critique de tests, de traitements et de vaccins sur tout le continent. La source affirme que ces pénuries entravent gravement la capacité à contenir l’épidémie.
« Je suis sûre que cela fera également réfléchir un peu certains gouvernements. J’espère que cela ne changera pas certains des dons prévus », a-t-elle déclaré devant la presse par des propos relayés par Reuters.
Connu anciennement sous le nom de variole du singe, le mpox fait l’unanimité ces derniers jours en Afrique. Il s’agit d’une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme. Elle se transmet également par le contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.
Selon Samuel-Roger Kamba, ministre de la Santé publique congolais, l’épidémie de mpox a fait 548 morts en RDC depuis le début de l’année et touche désormais toutes les provinces. Le dernier rapport épidémiologique, révèle que ce pays a enregistré 15.664 cas potentiels.
Une situation que Mme Nichol, de la FICR, s’est dit préoccupé par le fait que des cas survenus en dehors de l’Afrique pourraient inciter les pays développés à revenir sur leurs engagements existants visant à soutenir la réponse des groupes internationaux en Afrique.
De son côté, Margaret Harris, responsable de l’OMS, déclare qu’elle s’attend à ce que ce cas en dehors de l’Afrique apparaisse bientôt. C’est en raison d’une surveillance renforcée. « Le cas en Suède montre que le système fonctionne. Les pays ont renforcé leur vigilance, ce à quoi il faut prêter attention. Nous nous attendons à voir des cas ailleurs », a-t-elle dit.
Face à l’épidémie de mpox en cours dans plusieurs pays africains, l’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC, a déclaré, mardi dernier, une urgence de santé publique à son plus haut niveau d’alerte. Jeudi, les autorités sanitaires ont confirmé une infection par la nouvelle souche de mpox en Suède.
C’est un premier signe de sa propagation en dehors de l’Afrique après que l’OMS a déclaré la maladie comme une urgence de santé publique mondiale.
Josaphat Mayi