Vendredi 3 novembre, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a affirmé que Washington souhaite travailler avec le congrès pour améliorer le programme commercial phare des États-Unis avec l’Afrique.
M. Blinken indique que ce ne sera pas un renouvellement sans des modifications. « Nous voyons qu’il existe une opportunité de façonner une vision nouvelle, plus forte et tournée vers l’avenir pour le commerce entre les États-Unis et l’Afrique », a déclaré la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, qui dirige la délégation américaine aux ministres africains.
Les gouvernements africains et les associations industrielles américaines craignent que les tentatives visant à modifier radicalement l’AGOA risquent d’enliser le renouvellement du programme au sein d’un Congrès qui a déjà du mal à adopter même la législation la plus critique.
Les pays africains font également pression pour une prolongation anticipée de 10 ans sans changements afin de rassurer les entreprises et les investisseurs. Mais, une récente initiative du Sénat américain visait à faire adopter un renouvellement rapide de l’AGOA.
« Mais nous ne voulons pas seulement étendre l’AGOA, nous voulons travailler avec le Congrès américain pour la rendre encore meilleure », a indiqué Antony Blinken dans un message vidéo adressé aux responsables américains et aux ministres africains du Commerce.
En fait, ils se sont réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud pour discuter de l’avenir de l’AGOA.
Lancé pour la première fois en 2000, l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) accorde aux exportations des pays africains éligibles un accès en franchise de droits aux États-Unis. Elle doit expirer en septembre 2025.
Mais, les médias locaux rapportent que des discussions sont actuellement en cours sur ce qui serait sa troisième réautorisation.
« Nous aimerions que vous envisagiez une prolongation de l’AGOA pour une période suffisamment longue pour inciter les investisseurs à construire des usines sur le continent africain », a dit le président Cyril Ramaphosa lors du forum.
Le 30 octobre dernier, l’administration Biden a déclaré qu’elle avait l’intention de mettre fin à la participation du Gabon, du Niger, de l’Ouganda et de la République centrafricaine à l’AGOA en raison de manquements en matière de gouvernance et de droits.
L’année dernière, dans le cadre de ce programme, plus de 10 milliards de dollars d’exportations africaines sont entrées en franchise de droits de douane aux États-Unis. Mais, la Commission américaine du commerce international a souligné plus tôt cette année des lacunes majeures.
Josaphat Mayi