Alors qu’un arrêté du ministère de la Justice a ordonné leur réquisition pour assurer le service, les magistrats tchadiens refusent de reprendre le travail.
Pour Abdoulaye Bono Kono, vice-président du syndicat des magistrats, les dispositions de l’article 37 de l’ordonnance 7, portant sur l’organisation du fonctionnement du corps de la magistrature, stipule que les magistrats ne peuvent, en-dehors de leurs fonctions, être requis pour d’autres services que le service militaire.
En fait, ils sont en grève depuis quelques semaines. Que revendiquent-ils ? L’amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi dénoncent le projet de nouvelle constitution qui, selon eux, ne garantit pas l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Les magistrats exprimaient leur opposition à la forme actuelle du projet du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM), qu’ils estiment menacer leur indépendance. Ils exigent l’élection du président du CSM par leurs pairs, pour un mandat clairement défini.
Le 10 juillet dernier, le ministre de la Justice a, dans un arrêté, ordonné la réquisition de magistrats pour assurer le service. Mais, cette décision est rejetée par les magistrats.
Josaphat Mayi