Au moins vingt-cinq personnes sont mortes dans le naufrage d’un bateau de migrants près de Nouakchott, capitale mauritanienne, selon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié ce mercredi 24 juillet.
Un précédent bilan faisait état de près de quinze morts. L’Agence mauritanienne d’information (AMI) rapporte que les garde-côtes de la Mauritanie ont secouru 103 migrants clandestins. Dix d’entre elles ont été transportés dans des hôpitaux, selon l’OIM.
Les personnes recensées par les garde-côtes mauritaniens, décédées et secourues, comprennent soixante-cinq Sénégalais dont six femmes et trois enfants, cinquante-deux Gambiens, dont trois femmes et trois enfants et un Ivoirien, d’après un officier mauritanien. Sans toutefois donner davantage de précisions.
L’OIM indique que les passagers venaient de Gambie. Ils avaient passé sept jours en mer avant le naufrage. En fait, la route migratoire atlantique, qui relie les côtes de l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries, est l’une des plus meurtrières au monde. L’été est la période la plus fréquentée.
Selon la presse locale, les vents violents des deux derniers jours ont déplacé les corps plus près du rivage. Une trentaine de corps étaient récupérés sur la plage. Pourtant, d’autres corps sans vie seraient sûrement découverts dans les deux prochains jours, indique la presse locale, alors que la pirogue accidentée se trouvait à 400 mètres au nord du marché.
Depuis le début de cette année, près de 5 000 migrants sont morts en mer, pendant qu’ils tentaient d’atteindre l’archipel espagnol. D’après l’association de défense des droits des migrants Walking Borders, il s’agit d’un chiffre sans précédent.
Selon l’OIM, plus de 19 700 migrants ont atteint les îles Canaries en empruntant la route de l’Atlantique entre le 1ᵉʳ janvier et le 15 juillet 2024. Ce chiffre représente une augmentation de 160 % par rapport à la même période l’année dernière.
Josaphat Mayi