Avant son retour à Kinshasa après son séjour à Bruxelles en Belgique pour raison de santé, le président Tshisekedi a pointé son prédécesseur, Joseph Kabila, d’être derrière l’Alliance du fleuve Congo (AFC), coalition de groupes armés dirigés par Corneille Nangaa.
Le sujet déchaîne les passions et suscite beaucoup de réactions. Sur la radio TopCongo, le chef de l’Etat congolais est revenu sur ses relations avec ses farouches opposants. En fait, la question de sa main tendue a été évoquée lors d’un échange avec les évêques de la Conférence épiscopales nationale du Congo (Cenco).
« Joseph Kabila, n’en parlons pas. Lui a carrément boycotté les élections et prépare une insurrection, parce que l’AFC, c’est lui », a révélé le président Tshisekedi, évoquant aussi les opposants Martin Fayulu et Moïse Katumbi, arrivés respectivement troisième et deuxième lors de la dernière présidentielle.
Entre-temps, le président congolais maintient sa position d’exclure toute négociation avec le M23 ou l’AFC. Pour lui, le M23 est une coquille vide. « Je vais parler avec le Rwanda pour demander à M. Kagame, criminel de son état, qu’est-ce qu’il a à avoir contre mon peuple », a déclaré Félix Tshisekedi.
Sans doute, cette sortie médiatique fait un grand bruit. Le lendemain, il a regagné la capitale congolaise. Selon Tina Salama, sa porte-parole, il doit présider un Conseil des ministres restreint.
Aussitôt, Hervé Diakiese, porte-parole du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a réagi dans un post sur le réseau social X. Pour lui, M. Katumbi n’a besoin d’aucune pression, ni de siens ou des cieux, pour considérer le chaos électoral de 2023 autrement qu’un catalogue de tricheries à tous les niveaux.
« Cette fraude a consolidé les acquis de l’illégitimité des institutions et de leurs animateurs. C’est par égard pour les voix de nos électeurs, aux fonctions des Assemblées représentatives, que le parti Ensemble a levé l’option d’occuper les sièges pour y exercer une opposition sans complaisance. Il ne s’agit ni d’une capitulation, ni d’une reddition, encore moins d’une acceptation de la plus colossale tricherie électorale imposée au peuple congolais », a précisé M. Diakiese.
La Rédaction