L’armée congolaise a, dans une déclaration mardi 21 novembre, interdit tout « lien ou contact » avec les miliciens des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), réfugiés dans l’est de la RDC après le génocide au Rwanda en 1994.
D’après le général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, tout contrevenant sera mis aux arrêts et subira la rigueur de la loi quel que soit « son rang ». Il évoque une « tolérance zéro ».
Cette décision fait suite à une récente visite en RDC et au Rwanda d’Avril Haines, responsable du renseignement américain. Mardi, Washington a indiqué qu’elle a obtenu des dirigeants des deux pays la promesse d’une désescalade des tensions.
Entre-temps, les armes continuent à résonner dans l’est de la RDC. Des sources locales font état de nouveaux affrontements entre les groupes d’autodéfense » Wazalendo » et la rébellion du M23, dont la résurgence a brouillé les relations entre la RDC et le Rwanda, à Mweso. Une situation qui a provoqué un déplacement massif de la population.
Kinshasa accuse Kigali de l’agresser à travers la rébellion du M23, accusé de massacre de plus d’une centaine de civils à Kishishe et Bambo.
Mais, les autorités rwandaises ont toujours nié tout lien avec le M23. A leur tour, ils dénoncent la collaboration entre l’armée congolaise et les rebelles FDRL, sous sanction du Conseil de sécurité des Nations unies et accusés de plusieurs meurtres, mutilations, violations, déplacements forcés de population et enrôlement d’enfants.
La Rédaction