Jeudi 22 août, l’Unicef a déploré l’exécution de quatre jeunes hommes, qui auraient été liés au groupe islamiste radical shebab à Puntland dans le nord de la Somalie.
Selon l’agence onusienne, les quatre jeunes ont été condamnés à mort par un tribunal militaire pour des crimes commis, alors qu’ils n’avaient pas encore atteint l’âge de 18 ans.
L’organisation souligne que la procédure judiciaire appliquée par le tribunal militaire n’est pas adaptée aux mineurs. Elle appelle les autorités à revoir les procédures en place pour garantir que les enfants ne soient pas jugés par des tribunaux militaires ».
« L’Unicef appelle les autorités du Puntland à traiter les enfants liés à des groupes armés comme des victimes et plaide pour une révision des procédures judiciaires actuelles », rapporte le communiqué de l’Unicef.
L’exécution de ces jeunes hommes s’inscrit dans un contexte de répression accrue contre les shebab, qui combattent le gouvernement central de Mogadiscio depuis plus de 17 ans. Près de dix membres du groupe terroriste ont été fusillés samedi, après avoir été condamnés à mort pour des assassinats et des attentats à la bombe dans la ville de Galkayo.
L’année dernière, Amnesty International a recensé 38 exécutions en Somalie, contre six en 2022. Ces chiffres placent la Somalie parmi les cinq pays ayant le plus recours à la peine capitale, aux côtés de la Chine, de l’Iran, de l’Arabie Saoudite, et des États-Unis.
L’agence onusienne qui plaide à la protection des enfants, lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle fasse pression sur les autorités somaliennes afin de garantir que les droits des enfants soient respectés et que la justice soit appliquée de manière équitable et juste, notamment dans le cas des mineurs impliqués dans des conflits armés.
Ephraïm Kafuti