Près de cinquante civils ont été abattus par des djihadistes présumés à Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, la nuit de samedi à dimanche. Cette information a été livrée par Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse lundi 13 juin.
Il s’agit de l’une des attaques jihadistes les plus meurtrières depuis la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Selon M. Bilgo, le bilan pourrait être plus lourd. Il affirme que des recherches se poursuivent.
« Des parents sont revenus à Seytenga et ont peut-être emporté des corps de leurs proches », a dit le porte-parole du gouvernement. Le pays a été frappé mais l’armée est à l’œuvre, assure Lionel Bilgo. « Ce sont des représailles aux actions de l’armée qui ont fait des saignées, au sein des groupes djihadistes », croit-il.
Déjà le jeudi dernier, une attaque djihadiste a endeuillé la localité de Saytenga au cours de laquelle près de onze gendarmes ont été tués. Mais l’armée avait annoncé avoir neutralisé une quarantaine de djihadistes à la suite de cette attaque.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI). L’impasse sécuritaire a précipité la chute du président Christian Kaboré, évincé le 24 janvier dernier par des militaires dirigés par le colonel Paul-Henri Damiba. La chef de la junte au pouvoir a fait de la lutte contre la menace djihadiste une de ses priorités. Mais la situation sécuritaire reste toujours précaire.
Les attaques djihadistes ont, depuis 2015, fait plus des milliers de morts. Et plus d’un million de déplacés.
La Rédaction