Premier décès recensé après l’annonce par les autorités ougandaises de l’épidémie d’Ebola à Kampala, capitale de l’Ouganda, ce jeudi 30 janvier.
« Une épidémie provoquée par la maladie virale Ebola-Soudan a été confirmée à Kampala (…) après confirmation par trois laboratoires nationaux de référenc » », a déclaré la secrétaire permanente du ministère ougandais de la Santé, Diana Atwine, citée sur X.
La personne décédée est un infirmier de 32 ans qui travaillait à l’hôpital national de Mulago de Kampala, at-elle précisée, citée par son ministère sur le même réseau social.
L’infirmier « a initialement développé des symptômes de type fébrile » et « a souffert d’une défaillance de plusieurs organes » avant de succomber à la maladie mercredi, a ajouté le responsable.
Les autorités ont souligné qu’aucun autre professionnel de santé ou patient du service n’a présenté de signes ou de symptômes d’Ebola ». Des équipes d’intervention rapide ont été mobilisées et 44 contacts du patient ont été identifiés jusqu’à présent.
La dernière épidémie en Ouganda d’Ebola déclarée en 2022 avait causé la mort de 55 personnes. La maladie présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.
La transmission humaine d’Ebola se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes de fièvres, vomissements, symptômes et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de 2 à 21 jours.
Toutes souches confondues, ce virus a fait plus de 15.000 morts en Afrique depuis 1976. Partie du sud de la Guinée en décembre 2013, l’épidémie la plus violente de l’histoire d’Ebola a frappé l’Afrique de l’Ouest jusqu’en 2016.
Elle a provoqué la mort de plus de 11.300 personnes sur près de 29.000 cas enregistrés, essentiellement au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée. La RDC a connu plus d’une douzaine de flambées épidémiques depuis 1976, faisant plus de 3.000 morts, selon une compilation des chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
AFP/Sahutiafrica