Le Soudan du Sud va déployer 750 militaires dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une force régionale afin de combattre des rebelles, a annoncé l’armée sud-soudanaise dans un communiqué mercredi 28 décembre.
« Ils partiront pour la RDC dès que possible », a dit le général de division Lul Ruai Koang, porte-parole de l’armée sud-soudanaise. Il précise que ces hommes s’entraînaient depuis plus de six mois pour cette mission.
De son côté, le président Salva Kiir a demandé aux militaires de « maintenir l’ordre », les exhortant à « protéger les civils et leurs biens ».
Cette cérémonie a été organisée quatre mois environ après que des milliers de combattants, dont d’anciens rebelles de Salva Kiir et de son rival, le vice-président Riek Machar, ont été intégrés dans l’armée du Soudan du Sud, une étape clé dans le cadre de l’accord de paix visant à mettre un terme à la guerre civile. Près de 400.000 personnes ont été tuées lors de ce conflit, entre 2013 et 2018.
Dans l’est de la RDC, des combats opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23 qui, depuis la relance de leur offensive en octobre, ont conquis de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, entraînant une brutale montée de tension entre Kinshasa et Kigali.
Kinshasa accusant Kigali de soutenir activement le M23 et de combattre à ses côtés, les relations entre les deux voisins sont exécrables. Kigali dément ces accusations.
Parmi les différentes initiatives lancées pour tenter de résoudre la crise dans l’est de la RDC, a été décidée, sous l’égide du Kenya, la mise en place d’une force régionale.
Elle doit à terme comprendre des militaires venant du Kenya, du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud. Mais son effectif total, une fois toutes les troupes déployées, reste inconnu.
Le M23, groupe armé majoritairement tutsi vaincu en 2013, a repris les armes en fin d’année dernière et accentué son offensive en octobre, ceinturant Goma et coupant la circulation de plusieurs routes économiques vitales pour cette ville de plus d’un million d’habitants.
La Rédaction