Alors que le Rwanda l’a toujours nié, la France condamne le soutien de Kigali aux rebelles du M23, accusés de massacre de civils, Est de la RDC, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères publié lundi soir.
Dans ce communiqué, Paris demande la mise en œuvre intégrale de processus de Luanda et de Nairobi. Avant cette annonce, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a appelé le président Paul Kagame d’utiliser son influence sur le M23 et dit soutenir l’accord de Luanda pour trouver une issue au conflit dans l’Est du Congo, en proie à l’instabilité depuis deux décennies.
Mais le Rwanda continue de nier tout lien avec le M23, dont la résurgence a brouillé ses relations avec la RDC, voisine. Pour le président Paul Kagame, « le problème n’a pas été créé par le Rwanda, et n’est pas le problème du Rwanda. C’est le problème du Congo ». Pourtant, un rapport d’experts onusiens a affirmé un soutien du Rwanda à la rébellion du M23.
Sur le front, il s’observe une accalmie. Les rebelles du M23 sont accusés d’avoir massacré 131 civils, dont dix-sept femmes et douze enfants, selon une enquête préliminaire des Nations unies. Cette source renseigne que ces personnes ont été exécutées arbitrairement par balle ou à l’arme blanche à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rusthuru, Est de la RDC.
La Rédaction