Au moins 20 000 déplacés de guerre venus des territoires de Rutshuru, Masisi, dans l’est de la RDC, vivent dans des conditions précaires dans leur site d’hébergement et différentes familles d’accueil.
Contactés, certains ces déplacés plaident auprès du gouvernement congolais pour la restauration de la paix et de la sécurité dans leurs milieux d’origine. « Ici, nous souffrons. Nous n’avons même pas à manger depuis que nous avons fui notre village suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 que les ONG viennent nous assister, nous ne savons pas comment nous allons vivre », raconte une femme déplacée.
Pour une autre, c’est une situation difficile. Elle vient de Rutshuru, théâtre d’affrontements entre l’armée et les rebelles du M23. « On nous a dit que nous serons bientôt assistés, mais il n’y a pas d’éclairage », se plaint-elle avec son bébé au dos.
Alain Mitela Kiwewa, administrateur militaire de Lubero, assure que le gouvernement et ses partenaires viendront assister ces déplacés. « Nous demandons à la population du territoire de LUBERO de bien accueillir ces déplacés et surtout d’être très vigilante car l’ennemi est déjà à la porte de notre territoire », a-t-il déclaré.
Le territoire de Lubero et Beni accueille quotidiennement les déplacés, qui fuient les affrontements opposant l’armée au M23, soutenu par le Rwanda et qui gagne du terrain dans le territoire de Rusthuru.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya