Deux jeunes enfants et deux adolescents sont morts lundi dans un bombardement à l’est de la RDC lors de combats entre l’armée congolaise et la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, selon des sources locales.
Entre deux et cinq autres personnes ont été blessées lors de ce bombardement à Bweremana, cité située dans le territoire de Masisi à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, ont précisé ces sources.
« Nous avons reçu quatre morts et cinq blessés graves », a déclaré à l’AFP une source hospitalière. « Le bilan de l’obus tombé ce matin est de quatre morts et deux blessés », a de son côté indiqué le commissaire Paulin Ilunga, commandant de la police de Bweremana.
Selon Innocent Mwitehofu Mumbara, président de la société civile de la localité, deux enfants d’une même famille figurent parmi les morts qui, selon le commissaire Ilunga, étaient âgés de 2, 3, 16 et 18 ans. « Parmi les blessés, il y avait une maman et son enfant de 4 ans », a ajouté le commandant de la police, affirmant que l’obus était « venu des collines où se trouve le M23 ».
Une « tâche humanitaire » annoncée le 5 juillet par les Etats-Unis était censée durer jusqu’au 19, mais n’a pas tenu une semaine. Des combats ont notamment éclaté vendredi matin à environ 70 km au nord-ouest de Goma entre les rebelles et des groupes armés associés à l’armée congolaise.
Depuis fin 2021, le M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, s’est emparé de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, allant jusqu’à encercler presque entièrement la capitale provinciale, Goma.
Fin juin, le M23 et l’armée rwandaise se sont emparés de plusieurs villes du territoire de Lubero, dans le nord du Nord-Kivu, à la faveur de la débâcle de l’armée congolaise et de ses milices supplétives. Les jours suivants, près de 50 militaires ont été condamnés à la peine de mort pour « fuir devant l’ennemi ».
AFP/Sahutiafrica