Dimanche 26 janvier dans la soirée, le président kenyan William Ruto a annoncé un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats Est-Africains (EAC) en présence du président Tshisekedi et de son homologue rwandais, Paul Kagame, dans les prochaines 48 heures.
D’après William Ruto, les deux chefs d’Etat ont confirmé leur participation à ce sommet. Il affirme avoir échangé avec eux sur la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC, marquée par l’avancée des rebelles du M23 à Goma. Mais l’armée congolaise tente de reprendre. Le chef de l’Etat kenyan appelle à la « cessation immédiate » des hostilités.
La nuit est confuse dans la ville. Jusque-là, l’on ne sait pas qui contrôle effectivement la ville. Selon les Nations unies, le M23 a rapidement gagné, ces dernières semaines, du terrain après le report à la dernière minute d’une rencontre entre les présidents congolais et rwandais. Cette rébellion est soutenue par Kigali. Pour la première fois, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a appelé le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais.
Dans la journée, Thérèse Kaywamba, ministre congolaise des Affaires étrangères, a, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, dénoncé une « agression frontale de Kigali ». Dans la foulée, Kinshasa a rompu ses relations diplomatiques avec Kigali.
Depuis la résurgence de la rébellion du M23, Kinshasa et Kigali sont plongés dans un dialogue de sourds. Les pourparlers piétinent et les deux camps peinent à s’accorder. Si la Turquie a proposé sa médiation, la RDC a rejeté cette offre. Sur le terrain, les armes continuent de résonner et Goma est sous pression de rebelles du M23.
La Rédaction