Alors qu’elles visaient à mettre fin à un conflit de plusieurs décennies à Oromiya, le deuxième cycle de pourparlers de paix entre le gouvernement et un groupe rebelle Ola s’est terminé sans un accord de principe.
« En raison de l’intransigeance de l’autre partie, les pourparlers ont pris fin sans accord », déclare Redwan Hussien, conseiller à la sécurité nationale d’Abiy, dans un message publié sur les réseaux sociaux.
En Tanzanie, les négociations entre le gouvernement et l’Armée de libération Oromo (OLA) ont fait suite à des pourparlers d’avril et de mai qui n’ont pas non plus abouti à un accord.
« L’approche obstructive et les exigences irréalistes de l’autre partie sont les principales raisons pour lesquelles ces pourparlers n’ont pas pu aboutir », a ajouté Hussein.
OLA est un groupe dissident interdit d’un parti d’opposition autrefois interdit, revenu d’exil en 2018. Ses griefs sont enracinés dans la marginalisation et la négligence présumées de la population d’Oromiya qui entoure la capitale Addis-Abeba.
Dans un communiqué, OLA a accusé le gouvernement de ne pas avoir réussi à résoudre les « problèmes fondamentaux qui sous-tendent les défis sécuritaires et politiques apparemment insurmontables du pays ».
En Ethiopie, les violences à Oromiya ont fait des centaines de morts ces dernières années. Ces violences ont été l’un des principaux problèmes de sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed depuis la fin d’une guerre civile de deux ans dans la région du nord du Tigré.
Le gouvernement a conclu un accord de paix, en novembre de l’année dernière, pour mettre fin au conflit au Tigré après que des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions de déplacés.
Mais, le conflit a fait rage ailleurs, dans la région voisine d’Amhara entre les forces gouvernementales et les milices locales. Bilan ? Des centaines de morts depuis fin juillet.
Josaphat Mayi