Vingt quatre opposants au Premier ministre Abiy Ahmed ont entamé la grève de la faim la semaine dernière pour faire pression sur le pouvoir. Depuis huit jours, ils ont décidé de ne plus manger.
La grève de la faim est un geste symbolique des opposants pour protester contre l’arrestation d’une centaine de leurs partisans. Ils venaient devant le tribunal pour apporter leur soutien aux prisonniers quand ils ont été appréhendés.
Cela fait huit mois que la vingtaine d’opposants sont emprisonnés et leur procès vient encore d’être reporté. Parmi ces prisonniers se trouve Jawar Mohammed, ancien allié du Premier ministre et représentant la frange nationaliste Oromo, l’ethnie majoritaire dans le pays.
Jawar Mohammed et ses 23 compagnons refusent toujours de se rendre au tribunal. Ils disent craindre pour leur sécurité.
Sur les dix chefs d’accusations initialement retenus contre eux en septembre, la justice a décidé d’en abandonner six. Jawar Mohammed et ses compagnons se considèrent comme des prisonniers politiques. Ils seront jugés pour des charges de terrorisme, fraude aux télécoms et d’incitation à la haine, retenues contre eux.
Alimasi Kambale