Ethiopie : la présidente de la commission électorale rend le tablier

Birtukan Mideksan, ex-opposante devenue présidente de la Commission nationale électorale d’Ethiopie (NEBE), a décidé, pour des raisons de santé, de déposer sa démission auprès du parlement. C’est ce qu’elle a annoncé lundi 26 juin sur les réseaux sociaux. 

Dans un post sur son compte Facebook, Mme Birtukan explique sa décision par le fait qu’elle a besoin d’un long repos pour prendre soin de sa santé. « J’ai remis ma lettre de démission le 12 juin au cabinet du président de la Chambre des représentants du Peuple pour l’informer que je quitterai, de mon propre gré, mes fonctions de présidente de la NEBE le 7 août 2023 », a écrit Birtukan Mideksan.

« Ce délai restant sera consacré à boucler des tâches inachevées et à assurer la transition administrative », poursuit-elle. Sans autre détail. Et, parmi ces tâches inachevées, dont elle parle, devrait figurer en principe la proclamation des résultats officiels du référendum sur la création dans le sud de l’Ethiopie d’un 12ᵉ Etat régional au sein de l’Etat fédéral.

Le scrutin s’était en premier lieu déroulé le 6 février dernier dans plusieurs zones administratives de l’Etat régional des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR) qui avaient réclamé leur regroupement au sein d’une nouvelle région. Mais, le vote avait été annulé dans la zone de Wolayta, en raison d’irrégularités, avant d’être réorganisé le 19 juin.

Selon les résultats publiés par la NEBE le 24 juin, les électeurs s’y sont très majoritairement prononcés en faveur d’une nouvelle région, comme ceux des autres zones concernées.

Opposante au régime de la coalition dominée entre 1991 et 2018 par le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), Birtukan Mideksan, a été emprisonnée dans les années 2000. Elle s’est ensuite exilée aux Etats-Unis, avant de revenir dans son pays, et prendre la tête de l’organe chargé de l’organisation des élections en Ethiopie, à la demande du premier ministre Abiy Ahmed, arrivé au pouvoir en 2018.

« Au cours de quatre ans et six mois écoulés, j’ai essayé de façon honnête et conforme à la loi de remplir mon devoir : gérer les partis politiques et organiser trois référendums et une élection nationale », a-t-elle écrit.

Dinho Kazadi

Les plus lus

Discours de Mobutu du 24 avril 1990: les souvenirs du jour de l’instauration du multipartisme au...

«J’ai estimé seul devant ma conscience de tenter l’expérience du pluralisme politique dans notre pays, avec à la base le principe de la liberté...

Kenya : début de déploiement des premiers contingents en Haïti en été

Le président William Ruto annonce le début du déploiement de ses premiers contingents de policiers kényans, comprenant moins de 400 policiers, en Haïti l’été...

Les descendants de ya Noé (Carnet de Christian Gombo)

La langue chinoise est ennuyante. C’est normal que ça fasse dormir notre gouverneur, surtout quand on a un trop grand programme comme celui de...

Ouganda : interdiction de la pratique du «disco matanga» pendant les enterrements

En Ouganda, le gouvernement interdit la pratique du « disco matanga », pendant les enterrements, arguant que ces danses diaboliques dégénèrent notamment, en violences...

RDC/Exetat : le Lycée Boyokani retrouve les vrais résultats des ses finalistes après un recours

En RDC, le Lycée Boyokani a retrouvé les vrais résultats des ses finalistes de l'examen d'État pour l'édition 2022-2023 après avoir introduit le recours...

Sur le même thème

Guinée : Mamadu Doumbouya interdit à ses ministres de voyager à l’étranger

En Guinée, le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte en Guinée, a ordonné le retour sans délai au pays de ses ministres en...

En RDC, débat autour d’une éventuelle révision de la Constitution

Faut-il réviser la Constitution ? Si l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, pousse pour l'obtenir cette révision, l’opposition s’y...

Niger : neuf responsables du régime de Mohamed Bazoum «provisoirement déchus de leur nationalité»

Au Niger, les autorités ont décidé de déchoir « provisoirement » la nationalité de neuf responsables sous le régime de Mohamed Bazoum sur fond...

Cameroun : le gouvernement interdit tout débat sur la santé de Paul Biya

Alors que l’inquiétude continue de planer, le gouvernement interdit aux médias de parler de l’état de santé du président Paul Biya au Cameroun.   « Le chef...

Côte d’Ivoire : le parti de Laurent Ggagbo dénonce l’arrestation de Charles Rodel Dosso

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, a dénoncé l’arrestation de Charles Rodel Dosso, ancien ministre...