Le gouvernement éthiopien dément la prise de la ville de Dessie, située au sud du Tigrée, par le Front de libération du peuple tigréen (Tplf). C’est ce qu’a annoncé Addis-Abeba dans un communiqué publié sur Facebook le week-end. Mais dans un tweet publié samedi, Kindeya Gebrehiwot, porte-parole de rebelles tigréens, a affirmé qu’ils ont pris le contrôle total de la ville de Dessie, localité stratégique d’Amhara, région voisine du Tigré.
Malgré les communiqués de victoire publiées par les deux camps, des combats se sont poursuivis entre les forces éthiopiennes et les rebelles du Tigré à Dessie dimanche, rapporte l’AFP. La même source confie que des coups de feu et des tirs d’artillerie ont été rapportés par des habitants qui ont reçu des soldats éthiopiens la consigne de rester terrés chez eux. « Les soldats nous ont dit qu’il y avait de nouveau des combats et nous ont dit de ne pas sortir », a dit un résidant de Dessie.
« Les forces armées sur le front continueront de nettoyer le groupe de terroristes. Ils se battent pour éliminer la force d’invasion une bonne fois pour toutes », a déclaré un communiqué des communications militaires éthiopiennes publié dimanche. Ces dernières semaines, l’armée a procédé à des frappes aériennes sur Makalé, capitale du Tigré. D’après les rebelles tigréens, plusieurs civils ont été tués dans ces frappes. Mais Addis-Abeba, qui rejette ces affirmations, a précisé que ces bombardements ne ciblaient que les sites occupés par les rebelles.
La région du Tigré est devenue le théâtre des affrontements entre l’armée et les rebelles du Tplf. Ce conflit, qui a débuté après une opération des forces éthiopiennes en novembre dernier, a fait plusieurs morts et des milliers de déplacés.
Raymond Nsimba