Des territoires occupés par les rebelles tigréens sont passés sous le contrôle de forces du gouvernement fédéral de l’Éthiopie. C’est ce qu’a annoncé le bureau d’Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien, dans un tweet ce mercredi 1er décembre. La même source rapporte que les soldats éthiopiens contrôlent désormais la ville de Shewa Robit, à 220km au nord-est d’Addis-Abeba, capitale éthiopienne. Mais aussi huit autres villes et villages.
Elle affirme que les régions de Mezezo, Molale et Rasa ont été libérées des forces du Front pour la libération du peuple du Tigré (Tplf). Mais jusque-là, Getachew Reda, porte-parole du Tplf, n’a fait aucune déclaration après cette annonce.
Selon Reuters, les gains réalisés par l’armée dans les régions d’Afar et d’Amhara seraient un coup dur pour les forces tigréennes. Pourtant les rebelles ont menacé de marcher sur la capitale, soit de marcher vers l’est et de menacer une route qui relie l’Éthiopie enclavée au principal port de la région.
« Je pensais qu’ils plaisantaient et les combattants du Tplf ont dit que de nombreux soldats d’Abiy allaient arriver », a dit à Reuters une habitante du village de Gragne Amba, situé à km au sud-ouest de la ville de Lalibela, un site classé au patrimoine mondial de l’ONU abritant de célèbres églises creusées dans la roche.
« Ce matin, nous avons vu les forces spéciales Amhara. Ils nous ont dit qu’ils étaient là pour nous et ils ont essayé de nous réconforter », a-t-elle ajouté.
Les forces gouvernementales et les rebelles tigréens s’affrontent depuis plus d’un an dans le nord de l’Éthiopie. Ce conflit armé a fait des milliers de morts, alors que des millions de personnes ont fui leur foyer. Plus de neuf millions de personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire.
Trésor Mutombo