Le gouvernement éthiopien a décrété une trêve humanitaire illimitée avec les rebelles dans la région du Tigré afin de permettre la libre circulation de l’aide humanitaire à la population dans cette région menacée par la faim. C’est ce qu’a décidé Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien dans un communiqué publié jeudi 24 mars. Addis-Abeba a pris ces mesures extraordinaires pour sauver des vies. Mais les rebelles tigréens n’ont pas réagi quant à ce.
« Toutefois, l’engagement pris par le gouvernement d’Ethiopie ne pourra avoir l’effet souhaité (…) que si l’autre partie en fait autant. Les rebelles tigréens sont appelés à s’abstenir de tout nouvel acte d’agression », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien. Et les appelle à se retirer des zones qu’ils occupent dans les régions voisines du Tigré.
Cette trêve ouvrira la voie à la résolution du conflit. Et sans bain de sang supplémentaire. « La communauté internationale est convié à redoubler ses contributions généreuses pour soulager la situation. Nous voulons coopérer avec les organisations concernées pour accélérer la fourniture d’aide humanitaire », a dit Abiy Ahmed.
Depuis décembre 2021, le Programme alimentaire mondial (Pam) n’arrive pas à fournir d’aide humanitaire au rythme nécessaire. Parce que ses opérations sont compromises. La guerre qui dure plus d’un an a rendu presque impossible pour les donateurs d’aide d’atteindre les communautés isolées, en particulier les régions du Tigré, d’Afar et d’Amhara.
Au Tigré, près de 4,6 millions de personnes, soit 83% de six millions d’habitants de la région, sont en situation d’insécurité alimentaire, alors que deux millions d’autres souffrent d’une pénurie de nourriture extrême.
AFP/Sahutiafrica