Ce vendredi 4 novembre, les rebelles tigréens ont accusé les forces éthiopiennes d’avoir mené la veille une frappe de drone sur des civils malgré le cessez-le-feu.
Dans un tweet, Kindeya Gebrehiwot, porte-parole du Front pour la libération du peuple du Tigré (TPLF), rapporte que des bombardements d’artillerie de forces éthiopiennes sur la ville de Maychew ont tué et blessés de civils à Maychew dans la région du Tigré.
Jusque-là, Addis-Abeba et l’Union africaine n’ont pas réagi à ces nouvelles accusations qui interviennent après la signature de l’accord de paix à Pretoria conclu entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles tigréens, sous l’égide de l’UA.
Mais ces informations n’ont pu être vérifiées de source indépendante suite à l’accès interdit aux journalistes, mais aussi aux réseaux de télécommunications très aléatoires au Tigré, a rapporté l’AFP.
Selon Fana BC, média proche du gouvernement, Abiy Ahmed, Premier ministre, a participé à une réunion durant laquelle Redwan Hussein, son conseiller à la sécurité nationale, a présenté l’accord pour une paix durable via une cessation permanent des hostilités signé à Pretoria. Ce sont les présidents des deux chambres du Parlement, les présidents des Etats régionaux de l’Ethiopie et des ministres qui ont pris part à cette réunion, détaille cette source.
Ce vendredi marque le deuxième anniversaire de ce conflit qui a ensanglanté le nord de l’Ethiopie. Le bilan du conflit, marqué par d’innombrables exactions et qui se déroule largement à huis clos, est inconnu, mais l’International Crisis Group (ICG) et Amnesty international (AI) le décrivent comme un des plus meurtriers au monde.
Mervedie Mikanu