Toutes les activités humanitaires sont suspendues dans la zone de Dedebit dans le Tigré, situé au nord de l’Ethiopie où les forces éthiopiennes et les rebelles tigréens s’affrontent depuis plus d’un an. C’est ce qu’a affirmé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) dimanche 9 janvier. Selon cette agence onusienne, des menaces continues de frappes de drones sont à l’origine de cette suspension.
L’attaque menée vendredi vers minuit contre le camp de déplacés de la ville de Dedebit, a causé la mort des dizaines de victimes, dont de civils.
Selon l’Onu, le manque de fournitures essentielles, en particulier de matériel médical et de carburant « perturbe gravement la réponse aux blessés et a conduit à l’effondrement presque total du système de santé au Tigré ».
Samedi 8 janvier, les rebelles tigréens ont accusé le gouvernement d’avoir mené une attaque de drone, qui aurait fait, au moins cinquante-six morts. Mais d’autres sources locales ont fait état de cinquante-cinq personnes tuées et 126 autres blessées.
Depuis plus d’un an, des forces éthiopiennes et les rebelles tigréens s’affrontent dans le nord du pays. Ces affrontements ont fait des milliers morts et plus d’un million de déplacés, selon les Nations unies.
Joe Kashama