Après la reprise des combats entre les forces éthiopiennes et les rebelles tigréens dans le nord de l’Ethiopie, l’Union africaine (UA) a, dans un communiqué publié mercredi 24 août, appelé les parties à reprendre les discussions pour rechercher une solution pacifique.
L’organisation régionale dit être « profondément inquiet » de cette reprise des hostilités après cinq de trêve. Elle exige « cessation immédiate des hostilités et une désescalade ».
Le gouvernement éthiopien a confirmé que des combats ont repris dans le nord du pays entre l’armée fédérale et les rebelles de la région du Tigré. Addis-Abeba accuse les rebelles d’avoir rompu la trêve en vigueur depuis cinq mois. Pourtant, le Front pour la libération du peuple du Tigré (TPLF) ont, dans la matinée, accusé l’armée fédérale éthiopienne d’avoir lancé une « offensive de grande échelle » contre leurs positions.
Le Tigré et les zones frontalières avec les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, dont certaines sont occupées par les rebelles tigréens, sont largement coupées du reste du pays et il était impossible de vérifier les affirmations de chacun de manière indépendante ou la situation sur le terrain.
Ces combats sont les premiers d’ampleur signalés depuis qu’une trêve a été conclue fin mars par les deux camps. Ces derniers jours, la tension était croissante entre le gouvernement fédéral et les rebelles tigréens, s’accusant mutuellement de se préparer à reprendre les hostilités. C’est en dépit des engagements répétés des uns et des autres ces deux derniers mois en faveur de négociations qui peinent à débuter.
Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 lorsqu’Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien, y avait envoyé l’armée déloger le gouvernement de la région qui contestait son autorité depuis plusieurs mois et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires sur place. Des affrontements ont fait de milliers de morts. Et plus d’un million de personnes sont sous menace de la famine dans le Tigré.
La Rédaction