Éthiopie : plusieurs hauts responsables tigréens derrière les barreaux

En Éthiopie, des hauts responsables du Tigré, région située dans le nord du pays, ont été interpellés. D’après Daniel Bekele, commissaire en chef de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, qui a fait cette annonce vendredi 18 mars, même les membres de la dernière administration gouvernementale sont aussi aux arrêts.

« Nous sommes au courant de l’arrestation d’au moins huit personnes », a dit M. Bekele cité par Reuters, même s’il n’émet aucun commentaire sur les raisons de ces arrestations. Mais selon un avocat et un proche des détenus cités par la même source, « bon nombre des personnes arrêtées travaillaient pour le compte du gouvernement, et parmi elles figuraient un membre du parti au pouvoir ».

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Ils indiquent que les douze responsables tigréens, un militant et un autre homme ont été arrêtés lors d’une série de raids les 7 et 8 mars. Jusque-là, ils ne sont pas encore inculpés et même les raisons de leurs interpellations ne sont pas précisées. Les autorités éthiopiennes n’ont pas encore réagi, rapporte Reuters. Pourtant, Addis-Abeba a, précédemment, tenté à mettre la main sur les responsables de rebelles tigréens.

Déjà, les Nations unies ont indiqué que près de 15.000 civils tigréens avaient été arrêtés ou emprisonnés dans toute l’Éthiopie durant l’état d’urgence. Mais des allégations rejetées par la police, qui dit n’avoir pas ciblé les Tigréens en raison de leur appartenance éthique. Et l’administration d’Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien, ne cesse de rappeler qu’elle se battait contre le Tplf et non contre les Tigréens en général.

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Le nord de l’Éthiopie a été ensanglanté par un conflit armé, qui a opposé les forces éthiopiennes aux rebelles tigréens. Les combats sont maintenant pour la plupart dans une impasse. L’armée a repris le contrôle d’une grande partie de la région du Tigré en trois semaines. Le gouvernement a nommé une administration intérimaire, dans laquelle de nombreux fonctionnaires arrêtés ont servi.

Selon les Nations Unies, le conflit dans le Tigré a fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés, mais aussi a poussé des centaines de milliers au bord de la famine.

Trésor Mutombo

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