Au moins 108 civils sont morts et 75 autres blessés depuis début janvier dans des frappes aériennes qui auraient été menées par les forces aériennes éthiopiennes dans le Tigré, région située dans le nord de l’Ethiopie. C’est ce qu’a indiqué Elizabeth Throssell, une des porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, au cours d’un point de presse vendredi 14 janvier.
« Les parties au conflit doivent suspendre toute attaque s’il apparaît que la cible n’est pas un objectif militaire ou que l’attaque serait disproportionnée. Le non-respect des principes de distinction et de proportionnalité peut constituer un crime de guerre », a-t-elle déclaré.
Elizabeth Throssell indique qu’ils ont alarmé de multiples informations troublantes, concernant les frappes aériennes qui causent des divers dégâts dans le Tigré ». En avril dernier, la frappe aérienne la plus meurtrière est celle ayant touché le camp de déplacés de la ville de Dedebit le 7 janvier. Des dizaines des morts et des blessés ont été enregistrés.
Selon porte-parole du Haut-commissariat, le bilan de « cette seule frappe est au moins de 59 morts ». « Nous avons depuis établi que trois des personnes grièvement blessées sont décédées à l’hôpital », a détaillé Elizabeth Throssell.
Depuis Novembre 2020, la région du Tigré est le théâtre d’un conflit armé entre le gouvernement fédéral et les anciennes autorités locales, issues du Front de libération du Peuple du Tigré (Tplf), qui a dirigé l’Ethiopie durant près de 30 ans jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018. Ce conflit a fait à ce jour de milliers de morts et des blessés.
Mervedie Mikanu