Jeudi 22 décembre, le gouvernement éthiopien et les autorités rebelles du Tigré se sont mis d’accord sur un mécanisme de suivi du cessez-le-feu qui permettra également de recueillir les plaintes en cas de violation.
Cet organe vise à renforcer la confiance des deux parties dans le processus de paix enclenché en novembre.
« La création de ce mécanisme est une déclaration claire de la part de toutes les parties prenantes de leur volonté de respecter l’accord de paix. Ce comité sera constitué d’un représentant des deux camps et d’un délégué de l’Igad (Autorité Intergouvernementale pour le Développement) », a dit Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l’Igad.
Et qu’un panel d’experts africains, choisis par l’Union africaine, « apportera son assistance en particulier pour enquêter sur les violations ».
L’accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès à cette région plongée dans une situation humanitaire catastrophique.
Mais des forces progouvernementales, en particulier des troupes érythréennes et des forces régionales et milices de la région éthiopienne de l’Amhara, qui n’ont pas participé aux discussions de Pretoria, sont accusées de continuer à perpétrer des exactions au Tigré.
Région la plus septentrionale d’Ethiopie qui abrite six millions d’habitants, le Tigré vit quasiment coupé du monde depuis le début d’un conflit entre le gouvernement fédéral dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Raymond Nsimba