Alors que le flux de migrants ne cesse d’accroître, Ahmed Hachani, Premier ministre tunisien, appelle, mercredi 18 juillet, les pays européens à apporter davantage d’aide financière à la Tunisie.
Pour lui, l’aide fournie est insuffisante pour résoudre le problème. « Il y a des villes qui ont absorbé des migrants au-delà de leurs capacités », a déclaré Ahmed Hachani, faisant référence à Amra et Jbeniana.
Selon le Premier ministre, la Tunisie est un pays victime et épuise ses finances publiques dans ses efforts pour faire face à la crise migratoire. Une situation qui constitue un fardeau supplémentaire pour un gouvernement déjà confronté à d’autres problèmes.
La Tunisie est confrontée à des protestations de la part des résidents locaux et à des coûts financiers supplémentaires liés à l’arrivée de migrants d’autres pays. C’est dans l’espoir de rejoindre l’Europe par la mer, risquant des voyages périlleux sur des bateaux dans de nombreux cas délabrés.
Depuis, des milliers de migrants sont désormais concentrés dans les villes du sud tunisien comme Amra et Jbeniana. Beaucoup d’entre eux fuient la pauvreté et les conflits en Afrique et au Moyen-Orient.
Au début de cette année, la Libye comptait plus de 706 000 migrants, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiés en mai. D’après le ministre libyen de l’Intérieur, Emad Trabulsi, la Libye accueillait 2,5 millions de réfugiés.
En mars, l’Union européenne a déboursé 150 millions d’euros (164 millions de dollars) à la Tunisie sous forme de soutien budgétaire à la stabilité financière et économique, dans le cadre d’un accord visant à lutter contre l’immigration illégale.
Josaphat Mayi