Alors que l’Ouganda a annoncé le déploiement d’au moins soldats dans le cadre de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’est (EAC), des partis politiques d’opposition et la société civile du Nord-Kivu s’y opposent.
La semaine dernière, Nouvel Élan, parti de l’opposant Adolph Muzito, a manifesté contre cette arrivée de l’armée ougandaise. M. Muzito accuse l’Ouganda d’être de mèche avec les rebelles du M23.
Dans une déclaration, dimanche 20 novembre, la société civile du Nord-Kivu s’est opposée au déploiement des troupes ougandaises dans le cadre de la force régionale de l’EAC.
Pourtant, l’Ouganda pourrait être le troisième pays à déployer des troupes après l’arrivée de contingents du Kenya et du Burundi dans la région. En avril, les sept pays de l’AEC se sont convenus de mettre sur pied une force pour stabilité l’est de la RDC.
Plusieurs voix, en RDC, voient l’ombre l’Ouganda d’avoir joué un grand rôle dans la prise de la région de Bunagana par les rebelles du M23. Puis la rébellion a gagné du terrain jusqu’à Kibumba.
La résurgence du M23 a brouillée les relations, souvent agitées, entre Kinshasa et Kigali. Le gouvernement congolais dénonce « une agression » de son voisin à travers le M23. Le Rwanda l’a toujours nié. Kinshasa a même refusé la participation de troupes rwandaises au sein de cette force régionale.
Le vendredi dernier, le président Paul Kagame a, à la demande de l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur dans la crise dans l’est du Congo, accepté d’exhorter le M23 de se retirer de positions qu’il occupe à Rutshuru.
Joe Kashama