Après que Charles Onana, journaliste d’investigation et politologue, et Damien Seriyex, son éditeur, ont été reconnus coupables de contestation de l’existence du génocide de Tutsis en 1994, ses avocats ont annoncé interjeter appel ce lundi 9 décembre.
Le verdict de la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris est tombé ce lundi. Les soutiens de Charles Onana haussent le ton. Certains qualifient la France de « pourriture », selon un post du journaliste Stanis Bujakera. Pourtant, l’organisation Survie, qui a aussitôt réagi sur son site, salue une « décision historique ». Pour elle, cette condamnation définit « le cadre légal de ce que l’on peut dire – ou non – à son sujet, et qui préserve la mémoire et la dignité des victimes et de leurs familles ».
En fait, le procès fait suite à des propos contenus dans le livre Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise, publié par Charles Onana. Dans cet ouvrage de plus de 500 pages, l’auteur avance que les accusations du Rwanda et de plusieurs ONG sur l’opération Turquoise ne sont pas évidentes après les avoir examinées.
Mais la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’association Survie avaient déposé une plainte contre le politologue. Ce procès fait grand bruit dans la diaspora congolaise, qui s’est mobilisée pour soutenir Charles Onana.
Bien avant, le journaliste d’investigation a séjourné à Kinshasa, où il a animé une série de conférences dans des universités autour d’Holocauste au Congo, son récent livre dans lequel il dénonce les atrocités et le génocide dans la partie orientale de la RDC avec près de 10 millions de morts. Devant le tribunal, Charles Onana a déclaré que le peuple congolais doit retrouver « sa dignité et sa fierté »,
La Rédaction