Au Gabon, Bertrand Zibi Abeghe, proche de l’opposant Jean Ping après son départ du parti présidentiel, a recouvré ses droits d’un homme libre mardi 13 septembre.
« Je sors de la prison centrale de Libreville sans haine ni rancune. Je prie pour mes ennemis… c’est la chose la plus difficile, mais qui nous est recommandée par les Saintes écritures », a dit M. Zibi à RFI. Aux côtés de sa famille et ses proches, l’opposant affirme être ému aux larmes.
Après avoir passé six années à la prison centrale de Libreville, Bertrand Zibi Abeghe sait qu’il s’est passé beaucoup de choses. Conscient de cela, il préfère observer avant de prendre son destin en mains. « La transhumance, qui est aujourd’hui notre sport favori, a fait que mes amis d’hier ne le sont plus aujourd’hui, et vice-versa. J’ai besoin de me reconstruire. Mais la politique, c’est un virus, vous la faite pour la vie », indique Bertrand Zibi Abeghe.
Libreville le 31 août 2016. Ce jour-là, M. Zibi a été interpellé devant siège du Parti démocratique gabonais (PDG) durant la crise post-électorale. Puis il a condamné pour détention illégale d’arme à feu, trouble à l’ordre public et non-assistance à personne en danger. Bertrand Zibi, qui n’a jamais demandé une grâce présidentielle, a purgé la totalité de sa peine de prison.
Raymond Nsimba