Au Gabon, la Cour de cassation a rejeté une décision de la cour d’appel de Libreville. Cette dernière avait autorisé à un tribunal à se saisir quant à sa demande d’expertise médicale censée déterminer les véritables capacités physiques et cognitives du président Ali Bongo après son accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en octobre 2018. C’est ce qu’ont rapporté les sources judiciaires vendredi 25 février.
Selon Me Aimery Bhongo-Mavoungou, avocat du président gabonais, l’assemblée plénière de la Cour de cassation, vient de doucher totalement les ardeurs d’Appel à agir. « Cette décision permet d’affirmer sans coup férir que le chef de l’Etat est bel et bien en forme. Et que rien ne pourrait l’empêcher d’exercer pleinement sa magistrature comme il le fait si bien en ce moment », a-t-il dit à l’AFP.
Entre-temps, M. Bongo a progressivement repris ses activités jusqu’à multiplier, ces derniers mois, les discours en direct, les rencontres officielles et les voyages pour des sommets internationaux. Mais il peine encore à se déplacer, contraint de s ‘appuyer sur une canne. Alors que son entourage assure qu’il a l’intention de solliciter son Parti démocratique gabonais (PDG) pour être son candidat à la présidentielle de 2023.
Depuis 2019, Appel à agir, un collectif de la société civile et de l’opposition a réclamé que M. Bongo n’apparaissait plus en direct en public, et a demandé qu’il soit soumis à un examen médical pour juger de ses capacité physique et cognitive à exercer la magistrature suprême. Pour que la Cour constitutionnelle prononce, le cas échéant, la vacance du pouvoir.
En 2018, Ali Bongo, président gabonais, 63 ans, a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en Arabie Saoudite. Il a été éloigné pendant de longs mois hors du pays pour sa convalescence et l’a laissé handicaper physiquement.
La Rédaction