Au Gabon, près de mille propositions, dont la suspension de partis politiques et la prorogation de la période de la transition, sont sur la table du général Brice Oligui Nguema, chef de la transition, à l’issue du Dialogue national inclusif.
Les représentants de 104 partis politiques, de la société civile, des syndicats, des religions et des minorités se sont réunis pendant un mois à Libreville, la capitale. Pour les participants au dialogue, les partis politiques reconnus légalement doivent être suspendus en attendant la mise en place de nouvelle règle régissant leur fonctionnement.
D’après eux, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) du président déchu devrait être suspendu pour trois ans avec effet immédiat et des enquêtes doivent être menées contre ses dirigeants et cadres.
Malgré la participation de nombreux membres du PDG au DNI, les recommandations ne sont pas contraignantes pour les autorités de transition. Les applaudissements et les acclamations en faveur du général Oligui ont accompagné chaque annonce, notamment celle concernant la possibilité d’étendre la période de transition militaire avant les élections présidentielles prévues en août 2025.
Arrivé au pouvoir à la faveur d’un putsch il y a huit mois, le général Brice Oligui Nguema accuse le régime d’Ali Bongo d’avoir les résultats de la présidentielle, d’une gouvernance calamiteuse et de corruption massive.
Ben Tshokuta