Mardi 26 septembre, les États-Unis ont suspendu certains programmes d’aide étrangère, dont bénéficie le gouvernement gabonais à la suite du coup d’État contre le président Ali Bongo, selon le département d’Etat américain.
« Le gouvernement américain suspend certains programmes d’aide étrangère profitant au gouvernement du Gabon pendant que nous évaluons l’intervention inconstitutionnelle des membres de l’armée du pays », a déclaré Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain.
Cette décision est conforme aux mesures prises par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux.
Les États-Unis retiennent l’aide qui pourrait aider le gouvernement gabonais. Mais, ils poursuivent leurs activités opérationnelles dans le pays, notamment les opérations diplomatiques et consulaires en faveur des citoyens américains.
Au Gabon, des officiers de l’armée ont pris le pouvoir le 30 août dernier, annulant des élections quelques minutes après l’annonce de la victoire du président Ali Bongo, qu’ils jugeaient peu crédible. Ali Bongo dirigeait le pays depuis 2009.
La junte a promis de superviser des élections libres et équitables, mais n’a pas donné de calendrier précis pour leur organisation. L’Union africaine a suspendu l’adhésion du Gabon à la suite de ce coup d’État.
D’après le Premier ministre nommé par la junte, Raymond Ndong Sima, cité par l’AFP au début du mois, une transition de 24 mois vers des élections au Gabon serait « raisonnable » après le coup d’État du mois dernier.
Josaphat Mayi