Les Gambiens sont appelés à élire un chef de l’Etat ce samedi 4 décembre. Le président Adama Barrow, qui brigue un deuxième mandat, sera en face de cinq autres candidats, dont Ousainou Darboe, figure de l’opposition durant le régime de Yaya Jammeh. Jeudi 2 décembre, la campagne électorale s’est clôturée dans un climat apaisé. D’après une source locale, la campagne s’est déroulée sans tension. Mais aussi aucun incident n’a été signalé.
Pour le journaliste Frédéric Tendeng, « c’est une élection qui s’annonce très disputée, en raison de la Constitution et de la loi électorale datant du régime Jammeh qui font que le Président peut se faire élire à la majorité simple même, si le pourcentage est faible ». « Les deux principaux candidats se connaissent très bien pour avoir fait partie d’une même coalition politique qui a fait tomber Yaya jammeh en 2017 », analyse Frédéric Tendeng.
« Bien que le président Barrow bénéficie depuis peu de l’appui de douze députés de l’opposition, qui ont récemment rejoins son camp et des moyens de l’Etat à sa disposition, Ousainou Darboe reste la force principale de l’opposition. Il a été de tous les combats contre Yaya Jammeh. Il figure parmi l’un des favoris de ce scrutin » pense le journaliste.
En 2016, le président Yaya Jammeh, qui avait reconnu sa défaite dans un premier temps avant de changer par la suite. Il a été évincé après une intervention des forces de la Cédéao en janvier 2017. Mais Frédéric Tendeng affirme « le contexte n’est plus le même ». Il confie que « Adama barrow, lui-même a promis de s’en aller la conscience tranquille s’il perd l’élection ».
La Gambie, pays d’Afrique de l’ouest, a été dirigée de main de fer durant 22 ans Yaya Jammeh. Ce dernier s’est exilé en Guinée équatoriale après sa chute. Le pays espère connaître sa véritable transition démocratique, à travers ce scrutin.
Dinho Kazadi