Au moins huit soldats ont été inculpés pour trahison à la suite d’une tentative de coup d’Etat présumée en décembre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué vendredi 06 janvier.
Banjul rapporte que tous les officiers impliqués dans cette affaire sont en prison, sauf un qui est en fuite.
« Le gouvernement gambien considère ce dernier comme un fugitif de la justice et exhorte les citoyens et les forces sécuritaires à le signaler au poste de police ou de sécurité la plus proche », a indiqué Ebrima Sankareh, porte-parole du gouvernement.
Deux civils et un policier en lien avec la tentative de coup d’Etat présumée, avaient déjà été inculpés par les autorités mardi dernier. Une commission d’enquête mise en place il y a une semaine, doit produire un rapport dans au moins 30 jours afin d’éclairer les zones d’ombre qui planent sur le dossier.
Jeudi 5 janvier, Abubakarr Suleiman Jeng, conseiller à la sécurité nationale affirmait devant des journalistes que les comploteurs avaient eu pour objectif de prendre en otages des membres du gouvernement et de hauts responsables afin d’empêcher toute intervention étrangère.
« Ils avaient également prévu de retirer de l’armée tous les officiers supérieurs au-delà du grade de major et de la restructurer », avait-il ajouté.
La Gambie est l’un des pays de l’Afrique de l’ouest à avoir signalé une tentative de coup d’Etat, après la Guinée-Bissau. Les autorités de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le Sénégal avaient affirmé le 21 décembre avoir déjoué un coup d’Etat la veille.
Dinho Kazadi