Mercredi 28 août, Dawda Jallow, ministre gambien de la Justice, a réaffirmé l’engagement du gouvernement de faire adopter ce nouveau projet de Constitution en 2025.
« Nous regrettons de n’avoir pas pu respecter notre calendrier initial, mais nous sommes engagés et tout va bien », a déclaré Dawda Jallow. Ce texte doit passer au Parlement avant un éventuel référendum.
La nouvelle Constitution est vue comme un pas crucial vers la consolidation de la démocratie en Gambie. Elle est censée garantir une meilleure protection des droits humains, renforcer l’indépendance de la justice et limiter les pouvoirs du président.
Ce projet de Constitution, qui avait déjà été soumis au Parlement en 2019, avait été rejeté en raison de sa clause de rétroactivité limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette clause aurait empêché l’actuel président Adama Barrow, arrivé au pouvoir en 2017 après la chute de Jammeh, de briguer un second mandat.
En fait, le gouvernement a décidé de relancer le processus en retirant la clause de rétroactivité, permettant ainsi à Barrow de se présenter pour deux nouveaux mandats à partir de l’adoption de la nouvelle Constitution. Cette modification a apaisé les tensions autour du texte et a ouvert la voie à une nouvelle phase de consultations.
Pour les partenaires de la Gambie, cette réforme est dispensable pour la stabilité de ce pays ouest-africain. Et surtout, qu’elle vise à remplacer la Constitution de 1997, héritage du régime de Yahya Jammeh, qui s’est exilé en Guinée-équatorale depuis son départ du pouvoir en 2017.
Ephraïm Kafuti