Au Ghana, le parlement a rejeté la proposition du budget 2022 en raison de préoccupations sur une taxe de 1,75% que le gouvernement souhaite appliquer au segment des paiements électroniques. C’est ce qu’ont rapporté les sources locales le week-end dernier. Ce désaccord s’est ouvert au parlement entre Ken Ofori-Atta, ministre des Finances et les députés sur une nouvelle taxe proposée sur les transactions bancaires électroniques, y compris des applications populaires d’argent par téléphone mobile. Selon le gouvernement, cette mesure va aider à réduire le déficit du PIB, établi à -16,4% en 2020, ainsi qu’à élargir la base fiscale.
« En tant que minorité, nous avons pris position avec le peuple ghanéen pour rejeter un budget qui comportait l’odieux e-Levy, l’augmentation des frais et des charges du gouvernement, l’accord Agyapa et des fonds pour le mur de défense maritime de Keta », a déclaré Sam Dzata George, député ghanéen via Twitter.
Le parti au pouvoir du président ghanéen Nana Akufo-Addo devra négocier avec le parti d’opposition au parlement pour parvenir à un compromis sur la proposition du budget. Une nouvelle plénière aura lieu le mardi 30 novembre.
Le paiement mobile a connu un bel essor au Ghana au cours de la décennie écoulée, avec un peu moins de 1,5 milliard de transactions enregistrées en 2018. Cet essor a fait développer d’autres secteurs comme l’assurance et micro-crédit, sans compte bancaire conventionnel. Les contraintes créées par la pandémie de la Covid-19 ont aussi boosté ce segment, ce qui avantage aussi les opérateurs, d’après les sondages officiels.
Asaph Mawonda