Visé par une censure au parlement, Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances, s’en sort bien. Jeudi 8 décembre, les députés du parti au pouvoir se sont retirés avant le vote sur sa gestion.
Touché mais pas coulé. M. Oforu-Atta garde son poste. Alban Bagbin, président du parlement ghanéen, indique que « la minorité de l’opposition a voté à 136 voix en faveur de la censure, ce qui signifie qu’elle n’a pas atteint la majorité des deux-tiers requise pour évincer le ministre ».
Le parlement, divisé entre le Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir et le Congrès national démocratique (NDC), a cherché l’éviction du ministre des Finances. Il reprochait la gestion de Kenneth Ofori-Atta sur fond des allégations « de détournement de fonds publics et d’incompétence, mais aussi d’inaptitude effrayante qui a entraîné l’effondrement de l’économie du Ghana ».
En novembre dernier, Kenneth Ofori-Atta avait, devant le parlement, démenti toute faute. Puis s’est excusé auprès des Ghanéens pour les difficultés, dont ils font face. Si le président Nana Akufo-Addo n’a pas limogé son ministre des Finances, Charles Adu Boahen, secrétaire d’État aux Finances, a été renvoyé après des allégations de corruption.
Alors que l’inflation a atteint 40% au Ghana et que le Cedi, monnaie nationale s’est dévaluée de plus de 50% par rapport au dollar Usd, le président Nana Akufo-Addo a appelé les Ghanéens à soutenir ses efforts pour gérer la crise. Déjà plombée par le Coronavirus, l’économie ghanéenne a été durement touchée par les conséquences du conflit russo-ukrainien. Mais une équipe du Fonds monétaire international séjourne dans le pays pour négocier les termes d’un accord de prêt.
Trésor Mutombo