Au Ghana, le projet de loi controversé sur la taxe sur les transferts électroniques (e-levy) a été promulgué par un vote au Parlement mardi 29 mars. Cela signifie que le gouvernement a désormais l’autorisation d’imposer une taxe de 1,5% sur un certain nombre de transferts électroniques d’argent sur diverses plateformes portefeuilles mobiles et comptes bancaires.
Les législateurs ont adopté la loi après que les députés de l’opposition se soient retirés du débat. Ils ont qualifié la nouvelle taxe d’injuste.
« Le peuple a catégoriquement rejeté le prélèvement électronique et nos électeurs nous ont dit de le rejeter, alors pourquoi le président nous l’impose-t-il ? », a déclaré Isaac Adongo, député d’un parti d’opposition, à l’AFP. Il accuse le gouvernement de vouloir utiliser les poches de la population comme garantie.
Selon Ken Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances, cette décision contribuerait à résoudre les problèmes allant du chômage à la dette publique élevée du pays. Et cela va générer des revenus de plus de 900 millions Usd.
La semaine passée, le président ghanéen Nana Akufo-Addo et ses ministres ont réduit leurs propres salaires de 30%, ainsi que d’autres mesures qu’ils espèrent contribuer à générer 400 millions Usd d’économies pour les caisses de l’Etat.
Le Ghana a du mal à relancer son économie après les retombées de la pandémie de coronavirus et sa dette publique élevée. Lundi 28 mars, ce pays d’Afrique de l’Ouest a rouvert ses frontières terrestres et maritimes après une fermeture de deux ans alors qu’il levait certaines restrictions sur le Covid-19 dans le but de renforcer son économie en déclin.
Raymond Nsimba