Au moins cinq personnes ont été tuées et dix-sept autres blessés lors des frappes aériennes qui ont visé Khartoum, en proie à des combats sanglants et meurtriers depuis près de quatre mois, a affirmé une formation de résistance civile locale dimanche 16 juillet.
Ces drones de FSR ont miré le plus grand hôpital de la capitale au lendemain d’une attaque similaire contre le même établissement ayant fait cinq morts et vingt-deux blessés, selon l’armée.
A Khartoum, les combats de l’armée ont ciblé des bases appartenant aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui ont de leur côté répliqué avec des armes anti-aériennes, ont indiqué des témoins à l’AFP.
Au Darfour par, des témoins ont fait état de violents affrontements avec plusieurs types d’armes dans la ville de Kas. Dans un communiqué, les paramilitaires saluent leur victoire à Kas, tandis que les habitants de cette ville du Darfour-sud les accusent d’avoir pillé des maisons.
Plusieurs sources ont fait état de massacres de civils et d’assassinats à caractère ethnique au Darfour, imputés aux paramilitaires et aux milices arabes alliées. Entre-temps, les paramilitaires affirment avoir respecté le droit humanitaire international et imputent à leur tour ces violences à un conflit tribal de longue date.
Le conflit au Soudan oppose, depuis le 15 avril, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des FSR du général Mohamed Hamdane Daglo. Autrefois alliés, les deux généraux se disputent désormais le pouvoir et semblent déterminés à l’obtenir par les armes.
Essentiellement à Khartoum, mais aussi dans la région du Darfour théâtre de nouvelles atrocités, ces combats ont fait près de 3.000 morts selon l’ONG Acled, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit, et plus de trois millions de déplacés et de réfugiés selon l’ONU.
Samedi, les FSR ont réfuté catégoriquement un récent rapport de l’ONG Human Rights Watch sur l’exécution sommaire d’au moins 28 membres de l’ethnie Massalit un groupe minoritaire non arabe et la destruction totale de la ville de Misterei, au Darfour-ouest.
Mervedie Mikanu