Au moins dix ressortissants de la RDC ont péri dans des bombardements de l’armée sur un campus universitaire à Khartoum, la capitale où l’armée régulière et les Forces paramilitaires de soutien rapide s’affrontent, a annoncé Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise.
Le ministre des Affaires étrangères affirme avoir reçu le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan à Kinshasa. « Nous lui avons demandé que des explications nous soient données et que toutes les dispositions soient prises par le gouvernement soudanais pour que les corps soient restitués en vue de leur rapatriement pour qu’ils soient enterrés aux côtés de leurs membres de famille », rapporte le communiqué.
Le communiqué renseigne que « des tirs mortels, exécutés par l’armée régulière sur une zone occupée par des populations civiles et non armées, y compris des ressortissants de pays étrangers, ont grièvement blessé d’autres compatriotes ».
« Il faut préciser parce qu’on peut se demander pourquoi cela est arrivé ? Qu’est-ce que nous avons fait avant ? D’aucun se souviendront que j’avais lancé un message à la télé, à la radio et sur les réseaux sociaux à tous les Congolais habitant le Soudan de se signaler à notre ambassade au Caire et à Addis-Abeba de manière à nous permettre le rapatriement. Nous avons pris des dispositions pour ceux qui se sont signalés », a précisé le ministre Christophe Lutundula. Il évoque notamment le rapatriement de joueurs congolais, qui étaient bloqués au Soudan.
Depuis plus d’un mois, Khartoum est le théâtre de violents affrontements entre l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo. Près de 1.800 morts et plus d’un million et demi de déplacés et réfugiés ont été recensés dans ce conflit fratricide.
Dinho Kazadi