« Il n’y aura aucun processus politique sans un cessez-le-feu signé selon nos conditions », a déclaré le lieutenant-général Shams Eddine Kabashi, numéro deux de l’armée.
Et pourtant, les armes continuent de résonner au Soudan, où l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide s’affrontent depuis avril dernier. Jusque-là, les tentatives de négociation pour un cessez-le-feu n’ont pas abouti. A Kosti, devant la 18ᵉ division d’infanterie de l’armée, le général Shams Eddine Kabashi exige que « les FSR évacuent les zones résidentielles, mais aussi les bâtiments publics et privés pour rejoindre des centres de cantonnement ».
Pour lui, il est nécessaire d’établir un accord militaire, intégrant les paramilitaires au sein de l’armée. Pourtant, cette question avait été au centre de la discorde entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de la junte, et le général Hemedti, son adjoint.
Eddine Kabashi conditionne le début d’un processus politique par une solution militaire et plaide pour une participation de tous les acteurs. Mais certains partis, comme l’ancien parti au pouvoir NCP, refusent de s’impliquer.
L’armée tente de reprendre l’initiative sur le terrain, enregistrant plusieurs succès depuis le début d’une offensive mi-janvier. Le général al-Burhan, chef des forces armées, a également effectué des déplacements à l’étranger pour renforcer ses soutiens internationaux.
Ben Tshokuta