Au Soudan, le général Al-Burhane limoge le général Mohamed Hamdan Daglo, chef de Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), de son poste de vice-président du Conseil souveraineté, selon un décret.
Au poste de Hemedti, le chef de junte au Soudan place Malik Agar, originaire du Nil bleu et ancien chef rebelle, qui a rejoint le Conseil dans le cadre de l’accord de paix en 2020. Dans la foulée, le général Al-Burhane a aussi promu d’autres officiers militaires, qui ont siégé au conseil. Il s’agit notamment du général Shams El-Din Kabbashi, qui devient le commandant adjoint des forces armées. Les générayx Yasser Al-Atta et Ibrahim Jabir, eux, sont nommés assistants du commandant.
Mais pour des observateurs, cette promotion de M. Agar comme numéro deux ne devrait pas changer la donne dans la guerre pour le pouvoir entre les deux généraux. Jusque-là, le camp du général Hemedti n’a pas encore réagi après cette éviction. Entre-temps, les combats se poursuivent dans des rues de Khartoum, la capitale.
Au Soudan, le Conseil de souveraineté, regroupant militaires et civils, avait été mis en place en août 2019 pour diriger la transition à la chute du régime Béchir. Mais le général Burhane, qui en était président, et le général Hemedti, le vice-président, avaient mené un coup de force en octobre 2021, écartant les civils de cette instance.
Depuis, les relations entre les deux généraux sont crispsées. L’un à la tête de l’armée. L’autre dirige les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR). Finalement, un conflit meurtrier et sanglant a éclaté entre les deux camps. C’est après des mois de divergences sur les projets d’intégration des RSF dans l’armée et sur la future chaîne de commandement dans le cadre d’un accord sous l’égide de la communauté internationale. Bilan ? Près d’un millier de morts et plus d’un million de déplacés ainsi que de réfugiés.
Les belligérants s’accusent mutuellement d’être à l’origine des hostilités après les tentatives des forces de chacun des deux partis de prendre le contrôle des centres appartenant à la partie adverse. Entre-temps, les pourparlers de cessez-le-feu, sous la médiation de l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, se poursuivent à pas de tortue à Djeddah.
Joe Kashama