Malgré plusieurs annonces d’une trêve, les combats font toujours rage entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) dans des rues de Khartoum, capitale du Soudan.
L’atmosphère reste tendue au Soudan. Des armes lourdes et légères continuent de résonner à Khartoum. « Nous sommes allongés par terre et il y a des gens qui vivent près de chez nous qui ont couru vers le Nil pour se protéger là-bas sous le talus », confie un habitant cité par Reuters.
Visiblement, les camps du général al-Burhane et Hemedti ne semblent pas, jusque-là, prêts à respects l’accord de cessez-le-feu. Et, ce malgré plusieurs annonces. Mercredi, les combats se sont intensifiés dans plusieurs quartier de la capitale. Des habitants font état des violents affrontements au sol entre l’armée et les RSF et des tirs nourris dans le nord d’Omdurman et l’est de Bahri, selon Reuters. Il s’agit de deux villes adjacentes séparées de Khartoum par le Nil.
Cette source renseigne que l’armée fait usage des raids aériens et de l’artillerie lourde pour tenter de déloger les FSR, qui ont gagné du terrain depuis le début des hostilités. En fait, les hommes du général Hemedti contrôlent dans des vastes zones résidentielles et de sites stratégiques, occupent des bâtiments de l’Etat et ont placé des tireurs d’élite sur les toits, poursuit l’agence de presse britannique.
Mardi, le camp Hemedti a annoncé que le palais présidentiel historique du centre de Khartoum a été touché par une frappe aérienne et détruit. Mais l’armée rejette cette affirmation.
Entre-temps, les négociations entre les deux généraux rivaux se poursuivent sous l’égide des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite à Djeddah. Jusque-là, aucun progrès n’est signalé dans les pourparlers, selon des sources diplomatiques. Le général Abdel Fattah al-Burhane dit soutenir une résolution politique, même s’il le conditionne au retrait des miliciens des zones résidentielles.
Les pourparlers visent à garantir une trêve efficace et permettre l’accès des travailleurs humanitaires, mais aussi des fournitures. Dimanche, Martin Griffiths, responsable des Nations unies pour les affaires humanitaires, s’est rendu à Jeddah pour réclamer un « engagement de principe » des belligérants à « garantir le passage de l’aide humanitaire.
Depuis l’éclatement de ce conflit sanglant et meurtrier, plus de 750 personnes ont péri et 5.000 autres blessées, d’après les autorités et des ONG. L’Onu parle d’environ 900.000 personnes, qui ont quitté leur maison vers des zones épargnées par les combats, 177.000 sont réfugiées dans les pays voisins, tandis que le nombre de déplacés à l’intérieur du Soudan dépassait mardi les 700.000. C’est après avoir doublé en une semaine.
La Rédaction