Guinée-Bissau : situation tendue après la libération de deux ministres par la garde nationale

Les soldats de la Garde nationale de Guinée-Bissau ont libéré jeudi soir deux responsables gouvernementaux, qui avaient été interrogés par la police, avant d’échanger des coups de feu avec les forces spéciales, selon des sources militaires et de renseignement.

 

Le ministre de l’Économie et des Finances Souleiman Seidi et le secrétaire d’État au Trésor Antonio Monteiro ont été convoqués jeudi matin par la justice et placés en garde à vue.

 

La police a interrogé les deux responsables pendant plusieurs heures au sujet d’un retrait de 10 millions de dollars des caisses de l’État, selon les mêmes sources, qui ont requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. Les législateurs avaient interrogé Seidi sur le retrait lors de la session de l’Assemblée nationale lundi. Il a affirmé que le retrait était légal et visait à soutenir le secteur privé national.

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Des membres de la garde nationale ont emmené Seidi et Monteiro jeudi soir vers un lieu inconnu avant de se réfugier dans la caserne du district sud de Santa Luzia, ont indiqué les sources.

 

Des tirs nourris

 

Des tirs nourris ont ensuite été entendus par un journaliste de l’AFP à proximité de la caserne du quartier. Les forces spéciales sont intervenues après plusieurs tentatives de médiation infructueuses, le calme étant revenu après un échange de coups de feu, ont indiqué les sources.

 

Des membres de la Force d’appui à la stabilisation de la Guinée-Bissau, déployée dans le pays par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont été aperçus vendredi matin en train de patrouiller dans les rues de Bissau, a rapporté un journaliste de l’AFP.

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Le président Umaro Sissoco Embalo, élu en décembre 2019, est actuellement à Dubaï pour participer à la 28e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28).

 

Embalo a nommé en septembre deux généraux, Tomas Djassi et Horta Inta, respectivement chef de la sécurité présidentielle et chef d’état-major. Les postes, prévus dans l’organigramme officiel, n’étaient pas pourvus depuis plusieurs décennies.

 

Ce renforcement de la sécurité présidentielle intervient au moment où les coups d’État ou tentatives de coup d’État se multiplient en Afrique de l’Ouest, notamment au Gabon, au Niger, au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et, encore cette semaine, en Sierra Leone.

 

AFP/Sahutiafrica

 

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